![]() Dernière minute : ![]() Dr Léon Tshilolo présente les avantages de l’hydroxyurée, un remède efficace pour les drépanocytaires jeudi 31 janvier 2019 {{Médecin pédiatre et hématologiste au Centre hospitalier Monkole de Kinshasa, Dr Léon Tshilolo a participé au 60ème Congrès de la Société américaine d'hématologie, qui s'est tenu en décembre 2018 à San Diego, aux Etats-Unis. Premier Africain à intervenir au cours de ce prestigieux congrès scientifique, ce médecin congolais a eu l'honneur de présenter, devant 5.000 participants, les résultats des recherches sur le traitement de la drépanocytose, menées pendant quatre ans dans quatre pays africains. ''Forum des As'' l'a rencontré pour vous à l'issue de la conférence de restitution organisée le week-end dernier à Kinshasa. }} {{Vous venez de présenter les résultats d'une étude régionale sur la drépanocytose devant un auditoire de 5.000 participants aux Etats-Unis. Quelle a été la particularité de cet exposé ?}} Mon exposé était particulier, parce qu'il concerne une pathologie dont souffrent de nombreux patients dans les pays en voie de développement. Il a porté sur un travail de recherche scientifique prospective sur la drépanocytose, qui touche 25 % de la population en République démocratique du Congo. Coordonnée par un Professeur américain de Cincinnati's Hospital, aux Etats-Unis, cette étude a été menée par une équipe mixte, répartie dans quatre pays africains : l'Angola, la RDC, le Kenya et l'Ouganda. Retenu parmi les 6.000 travaux proposés au comité organisateur du Congrès de San Diego, notre travail a eu l'avantage d'être sélectionné parmi les six exposés qui ont été présentés en plénière de cette rencontre scientifique internationale. C'était donc pour nous un honneur, parce que, pour la toute première fois dans l'histoire, un Africain a exposé au Congrès mondial d'hématologie, aux Etats-Unis. Devant 5.000 participants, nous avons présenté les résultats de l'étude qui portait sur l'administration de l'hydroxyurée chez les enfants africains atteints de la drépanocytose. C'était, en fait, un challenge, parce qu'on ne pensait pas réaliser un tel travail dans un pays africain. C'était même une surprise pour l'audience de voir qu'un tel travail a été réalisé dans des conditions aussi difficiles, notamment dans un pays comme la RDC. {{Combien de chercheurs étaient-ils associés à ce travail collectif ?}} La recherche a été menée au niveau de quatre pays de la région où le problème de drépanocytose se pose avec acuité. Dans chaque pays en effet, on avait impliqué directement une dizaine de chercheurs. Que ce soit en Angola, en Ouganda, au Kenya… En RDC, on a mobilisé une quinzaine de personnes : des médecins, des infirmiers, des laborantins, des biologistes, des informaticiens… Comme on pouvait s'en rendre compte, il fallait disposer des data bases. Il était donc nécessaire d'étudier des données, d'élaborer des statistiques précises… {{Quel est l'effectif d'enfants drépanocytaires que vous avez mobilisés pour cette étude régionale ?}} Nous avons prévu de mettre sous étude près de 150 enfants âgés de 1 à 10 ans dans chaque pays. Nous avons donc suivi globalement 640 enfants homozygotes SS pour la plupart. En Afrique de l'Est, au Kenya particulièrement, on retrouvait cependant des doubles hétérozygotes que l'on appelle des ''betata S''. {{A quel résultat concret a abouti votre étude ?}} Comme tous les médicaments qu'on donne aux patients, nous avons observé des effets indésirables dus à l'administration de l'hydroxyurée, à laquelle nous recourons dans nos pays depuis trente ans, mais il n'y en a pas eu beaucoup. Bien au contraire. La plus grande surprise, c'est que nous avons observé des effets bénéfiques que nous ne pensions pas avoir avec ce produit. Par exemple, la réduction de l'incidence de la malaria chez les patients drépanocytaires qui étaient soumis sous hydroxyurée. {{Au regard des résultats de vos recherches, envisagez-vous des plaidoyers auprès des firmes et des organisations humanitaires pour rendre accessible l'hydroxyurée en Afrique ? }} L'enjeu aujourd'hui est d'encourager des firmes pharmaceutiques à rendre accessibles les différentes molécules nécessaires pour le traitement des drépanocytaires. Il faudrait donc que ces firmes en produisent davantage pour que ces produits soient plus disponibles sur le marché. Ils pourront ainsi être bénéfiques, surtout pour les pays qui, dans le monde, regorgent le plus grand nombre de patients drépanocytaires. En l'occurrence, l'Inde, le Nigeria et la République démocratique du Congo. Au regard donc des résultats de nos recherches, nous avons retenu comme leçon que c'est possible (de rendre accessible ce traitement)… Je paraphraserais même ici l'ancien Président américain Barack Obama qui disait : ''Yes we can''. {{Propos recueillis par Yves KALIKAT}} ![]() Le Prof Roland Pourtier pour la réhabilitation du réseau fluvial congolais
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